Avec 2 journalistes américains que je n’avais encore jamais rencontré (Wine Review online), visite de Valandraud à Saint Etienne de Lisse et repas sur le pouce avec les accompagnateurs français.
Blanc N°2 de Valandraud 2007, Valandraud rouge 2007 et 1996, Maury Thunevin-Calvet 2007 et Fine bordeaux de Valandraud avec omelette aux truffes , avec 1/3 de la truffe énorme offerte par un ami (dont je ne peux citer le nom au risque de le voir submergé par les demandes de toutes ses connaissances !). Truffe énorme, un poil en sous maturité avec des arômes de truffe blanche d’Alba, un régal pour nous et nos invités. La truffe rend meilleur tous les vins, c’est la moindre de ses qualités.
Charcuteries, saumon fumé, fromages et dessert de chez Lopez - le gâteau basque.
Je ne sais pas si les journalistes ont apprécié nos vins mais il est sûr qu’ils ont envie de revenir pour faire le marché de Libourne et parler gastronomie.
Bu également pendant le weekend, un 3 de Valandraud 2002, un très très bon Marojallia 1999, un Clos D’Agon 2006, bon et un Cazal de Roques 2001.
J’ai eu le temps de lire tout le rapport fait par Intuition sur la marque collective Saint Emilion et mon commentaire du jeudi 9 décembre me parait plutôt gentil
. Sans doute aujourd’hui, aurais-je, grâce à la lecture complète de cet « audit » plus de choses à dire encore….Et peut être même utiles.
Juste pour ne pas enterrer un rapport qui nous a coûté des sous, il serait bon de faire travailler des étudiants (il ne manque pas d’écoles de commerce, INSEEC ou autre) sur le même sujet pour aborder tout ce qui ne l’a pas été à cause d’un budget trop limité ? du manque de temps ? Des axes de recherche pas assez précisés ? Toute autre raison ?
En vrac, en attendant, il est étonnant de voir qu’avec la marque Saint Emilion, il y a eu un oubli total de nos appellations satellites qui portent avec nous le privilège d’avoir ce « Saint Emilion » accolé à leur commune (pas vu de Saint Georges Saint Emilion, ni de Montagne Saint Emilion, ni de Puisseguin Saint Emilion, ni de Lussac Saint Emilion !) Et qui ont les mêmes problèmes que nous pour ce qui est de la différence de qualité entre les châteaux, certains capables de mériter, si c’était possible, d’être cru classé Saint Emilion et d’autres grand cru et d’autre encore à peine vin de table, tout comme à Saint Emilion.
La marque Grand Cru n’est pas seule responsable du manque d’image de marque pour Saint Emilion. C’est un autre problème, plus complexe, où la différence très courte de rendement est l’un des vrais facteurs du peu de différence qu’il y a entre Saint Emilion et Saint Emilion Grand Cru.
Il y a peut -être des problèmes à poser des questions à ceux qui vendent du Saint Emilion, qu’ils soient à Tokyo ou à Miami, mais déjà poser des questions aux négociants bordelais, distributeurs français, sites internet de VPC, cavistes français à Limoges, Paris ou Lyon, ou déjà plus facile - à la centaine de boutiques de vin de Saint Emilion !
Il sera difficile de transformer 5500 hectares plus les 3000 des satellites en une appellation cohérente… Une telle demande devrait donner lieu à une thèse de docteur en image de marque. Pierre – Marie Chauvin, un nouveau challenge ?
Dans ce verre à moitié vide ou à moitié plein, il y a plein de pistes, plein d’oublis… A l’école, j’aurai eu droit à « peut mieux faire ». Un challenge pour la nouvelle année !