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Jean Luc Thunevin

  • : Jean-Luc Thunevin
  • : Bienvenue sur le Blog de Jean-Luc Thunevin, propriétaire de Château Valandraud.
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19 octobre 2006 4 19 /10 /octobre /2006 13:53

Le Grand Jury Européen a donné la 3ème place  à Valandraud 1995 dans cette confrontation des meilleurs  Bordeaux 1995 contre les meilleurs Napa Valley 1995.  Il s’agirait là de  2 grands millésimes, si l’on prend Parker qui note respectivement 92 pour Pauillac, 88 pour Saint Emilion, 94 pour les cabernet sauvignon californien .

3ème place, donc, après Abreu  (90.47 points), Beringer private reserve (90.41 points), Valandraud (90.32), Pahlmeyer (90.21), Latour (89.38)…

J’aurai évidemment préféré être premier, mais voilà, ces dégustations à l’aveugle sont terribles . Blague à part, Michel Bettane, René Gabriel, Burtschy, Parker et beaucoup d’autres à l’époque avait donné de très très bonnes notes à Valandraud 95. 10 ans après, ceux ci ne peuvent qu’être satisfaits d’avoir pronostiqué à l’époque que Valandraud ne serai pas une baudruche qui se dégonflerait 10 ans après. D’ailleurs, même l’Amateur de Bordeaux qui avait réuni quelques dégustateurs classiques en avait convenu avec cette phrase assassine : « nous verrons bien dans 15/20 ans »

Certainement que ceux qui ont demandé à Valandraud de tenir l’épreuve du temps n’avaient pas de parti-pris…et puis, on est toujours plus exigeants avec ceux que l’on aime, n’est-ce pas ?

Cela me rappelle ceux qui faisaient le même genre de commentaire : « ce serait facile pour un 1er cru d’isoler ses meilleures parcelles pour faire une micro cuvée capable de surpasser les vins de garage », sauf que c’était oublier que si ces vins de garage, dont Valandraud, produisaient peu de bouteilles, cela représentait pourtant un gros pourcentage des quelques petites parcelles qu’ils possédaient, et de toute façon, chaque argument expliquant une moins bonne performance n’est que la recherche d’une justification. Moi même n’hésitant pas à utiliser ce genre de propos pour m’excuser de ne pas être le meilleur. Par exemple, je dis « ah si j’avais les moyens d’acheter un 1er cru, on verrai bien ce qu’il me serait plus facile de faire le meilleur vin du monde ! » (et ça a même été publié par Jacques Dupont dans le Point !)

En tout cas, vive les dégustations à l’aveugle, vive les dégustations avec étiquettes connues. Le plus important pour moi sera de durer, d’essayer d’être toujours dans les meilleurs.

Je regrette simplement que Jacques Luxey ne soit pas là pour voir ça.

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18 octobre 2006 3 18 /10 /octobre /2006 09:41

Bon, j’ai vu ce film au titre un peu bizarre « Saint Emilion, qui l’eut cru ? ». J’espère que France 5 va repasser ce film (ou qu’un ami l’a enregistré) , car quand on est concerné, il faut se revoir plusieurs fois pour voir si l’on a pas dit trop de bêtises, et ceci pour pouvoir faire mieux la prochaine fois.

Film très facile à regarder, pas mal de belles photos de Saint Emilion (lieu quand même très photogénique) et les 4 portraits me paraissent honnêtes. En tout cas rien de ce que nous disons, Murielle et moi n’a été présenté hors de son contexte, et je pense même que les conneries que je dis habituellement ont été écartées pour éviter toute polémique inutile avec mes collègues, le tour de force étant que je ne crois pas avoir entendu parler de Parker dans ce film…

J’ai également regardé une partie des 10 h du DVD version longue de Mondovino, qui est plus  équitable, mois dogmatique, plus démocratique  dans la mesure où Jonathan Nossiter n’hésite pas à poser des questions qui embarrassent les vedettes du film projeté sur grand écran. C’est long, bien sûr. On n’est pas obligés de tout regarder, mais même ceux qui n’ont pas aimé le film peuvent regarder cette version longue.

Et à quand un « Sideways » à la française, qui ferait l’apologie du Cabernet Franc ou du Carignan … L’un des rares château bordelais à glisser ses bouteilles dans des films récents est Angélus.  Les champenois, eux, ont compris depuis longtemps comment communiquer et utiliser ce média.

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17 octobre 2006 2 17 /10 /octobre /2006 11:20

Donc aujourd’hui sur France 5 à partir de 15 h 45 , diffusion du film qui a été élaboré durant 1 an par Pascal Fauvel et Nicolas Bonvin.

Ce film a pour fil conducteur le classement fait tous les 10 ans à Saint Emilion, vu à travers 4 propriétés – propriétaires différents, dont nous.

Je ne sais rien du montage, la seule chose dont je suis sûr, c’est que nous n’avons pas eu le plaisir d’être classé ce coup-ci, mais j’ai bon espoir de convaincre la commission lors du prochain classement.

52 minutes de film, c’est énorme si l’on pense qu’on y parle de Saint Emilion, de vin et comme d’habitude je ne vois pas trop nos instances professionnelles (avec leur budget de communication) s’impliquer, aider un tel projet, mais sans doute me trompe-je…

Plutôt que de financer des pages de pub « normalisées » par toutes nos lois souvent absurdes, nos budgets communication devraient penser à ces medias grand public que sont les films en attirant ici tout ce qui se fait comme films français et étrangers en se servant de la beauté naturelle de nos régions viticoles comme lieux de tournage.

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16 octobre 2006 1 16 /10 /octobre /2006 13:11

FRANCE 5 DIFFUSERA DEMAIN 17 OCTOBRE A 15h 45 UN  FILM DOCUMENTAIRE DE 52' :

SAINT EMILION, QUI L'EUT CRU ? 

Le terroir du Saint-Emilion est la seule région vinicole à reclasser ses grands crus tous les dix ans. Traditionnellement considéré comme l'unique référence de valeur, ce classement mérite-t-il encore sa réputation à l'heure de la globalisation, où de nombreux viticulteurs se soucient davantage de l'évaluation de leur vin à l'échelle mondiale ? Une question à laquelle tente de répondre ce film, en suivant quatre viticulteurs aux vins reconnus internationalement mais aux démarches différentes.

 

Août 2005 : vendanges en vert. Sacrifier les premières grappes pour aérer la vigne ne fait pas l'unanimité dans le milieu traditionnel du vin. Chez les Thunevin, ce choix s'est imposé dès les premières années d'exploitation de leur petit vignoble. Le "vin de garage" (un très grand vin produit sur un petit vignoble) de ce couple se vend aujourd'hui très cher, principalement au Japon et aux Etats-Unis.

François des Ligneris, héritier de la tradition et propriétaire d'un grand cru classé, n'hésite pas à qualifier d'effrayante cette sélection qui génère des vins spectaculaires éloignés, selon lui, de l'identité du vignoble. Inutile, selon lui, lorsqu'on a la chance de bénéficier d'un terroir aussi exceptionnel que celui de Saint-Emilion. Sur ses 5500 hectares, cette appellation ne compte pas moins de 800 châteaux.

S'ils divergent sur les méthodes, tous les viticulteurs s'accordent sur un point : le choix de la date des vendanges constitue une étape essentielle. Pour François Mitjavile, philosophe et perfectionniste qui a su hisser son vin au sommet de l'appellation sans être classé, il s'agit d'un enjeu crucial qui exige tout le savoir-faire du vigneron afin de juger du bon moment pour initier la vendange.

Pour Catherine Papon-Nouvel, rare viticultrice qui a repris avec succès, il y a peu, les rênes des vignobles familiaux, la maturation des raisins ne doit pas excéder quatre à cinq jours. Les Thunevin ont opté quant à eux pour le tri du raisin grain par grain, pour ne garder que les belles grappes.

Chaque nouvelle étape du travail implique des choix et l'utilisation de techniques souvent de plus en plus sophistiquées. Ainsi en est-il des fûts pour l'élevage, des méthodes de vinification développées avec les oenologues et de la taille de la prochaine vigne. Le temps de la vente en primeur permettra aux négociants et aux critiques de déguster et d'évaluer les vins un an avant leur mise en bouteilles.

Tout au long du documentaire, Pascal Fauvel, dégustateur consultant qui en est le coauteur, sert de guide auprès des quatre protagonistes qu'il connaît bien, lui-même ayant appris son métier à Saint-Emilion.

Dans un contexte de crise économique et de globalisation, le documentaire pose la question de la valeur du classement face à celle de la critique et du marché. Seuls François des Ligneris et Jean-Luc Thunevin ont présenté un dossier pour le classement 2006.

L'un par obligation car déjà classé, le second parce qu'il entend bien léguer un jour à sa fille un patrimoine reconnu. Catherine Papon-Nouvel, encore jeune dans le milieu, se réserve pour le classement 2016. Quant à François Mitjavile, il ne souhaite pas entrer dans la compétition, mais tirera les enseignements des résultats. Car le classement de septembre 2006 a réservé bien des surprises...

Anne-Laure Fournier

Première diffusion : mardi 17 octobre 2006 à 15:45 (hertzien et TNT).
Consultez les autres diffusions de ce programme en cliquant ici.

Durée : 52'
Auteurs : Pascal Fauvel et Nicolas Jouvin
Réalisation : Nicolas Jouvin
Production : France 5 / La Compagnie des Phares et Balises
Année : 2006

 

Rencontre avec quatre viticulteurs de talent

 

François des Ligneris
Héritier d'une lignée installée à Saint-Emilion depuis le XVIIe siècle, il se veut révolutionnaire et à contre-courant des modes. Il défend le respect scrupuleux du terroir, "la rencontre du ciel avec la terre" et pourfend les dernières avancées techniques adoptées par la plupart de ses collègues. Il produit un grand cru classé.

 

François Mitjavile
Personnage à part, il fut le premier à bousculer la hiérarchie saint-émilionnaise par des pratiques viticoles audacieuses et révolutionnaires. Autodidacte, il se dit pourtant classique et recherche l'émotion plus que la puissance de son vin. Il vend l'un des vins les plus chers de l'appellation.

 

Catherine Papon-Nouvel
Sous son air discret et timide, elle incarne l'arrivée des femmes dans un milieu traditionnellement réservé aux hommes. Elle affirme sa personnalité et travaille pour développer l'identité de ses vins et les imposer au plus haut niveau. Ils reçoivent aujourd'hui les meilleures critiques.

 

Jean-Luc et Murielle Thunevin
La success story débute il y a dix ans, lorsque l'ancien employé de banque et l'ex-aide-soignante investissent à Saint-Emilion à la suite d'une opération immobilière réussie. Leur vin se vend aujourd'hui 200 euros la bouteille, notamment au Japon où ils sont devenus des stars! Ils se situent dans la tendance des vins du "nouveau monde".

(présentation extraite du site de France 5 www.france5.fr rubrique actu-société)

Première diffusion demain 17 octobre à 15 h 45

 

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16 octobre 2006 1 16 /10 /octobre /2006 09:19

Ce week end, Clos des Lambrays 2002 et Dalla Vallé 1996 (Cabernet Sauvignon de Napa), les 2 vins ayant le tort de passer après ou avant 2 vins énormes : Joh Jos Prüm 1975 Riesling (semi-doux ?) : expression totale de raisins purs, une vraie gourmandise désaltérante (8 degrés, sucrosité balancée par l’acidité) , et surtout selon moi Leonetti Cellar 1994 Cabernet Sauvignon Walla Walla Valley de l’état de Washington, dont je peux comprendre « raffiné », mot utilisé pour désigner un grand vin. Equilibre parfait, un fruit où la fraîcheur accompagne la maturité, sans aucun doute un grand vin capable de séduite même les plus obtus des allergiques aux vins des nouveaux mondes. Ces 2 vins ont été choisis par un professionnel dans ma cave, sachant que je ne connais pas toutes les merveilles qu’elle peut contenir grâce aux belles bouteilles que j’ai  acheté ou qui nous ont  été offertes par nos nombreux invités.

Help !

Voici la liste  des noms déjà proposés, mais dont aucun ne me convient à date pour déisgner un partenariat 50/50 Fayat-Thunevin :

Burdigala

Lucaniacus

Hesperius

Les Portes

Le Garage

Le Petit Garage

Le Clef (du garage, du succès)

Palais-Gallien

A vos propositions....

Et voici les dernière reçues :

Thunyat

Aurelius Probus

L'innéfable

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13 octobre 2006 5 13 /10 /octobre /2006 13:02

Certains professionnels ont pu croire que le terroir  de l'ex Vieux Chateau Bourgneuf était moyen à cause de vins moyens, ces mêmes professionnels pourront se faire une autre idée avec les photos faites avant l’achat par l’agent immobilier de Saint Emilion, Yves Blanc.

Il existe des cartes géologiques peu utilisées, mais l’idéal est bien sur de faire comme nous, des trous qui parlent mieux qu’un grand discours et surtout nous montrent s’il y a de l’eau (trop ou pas assez). Notre 1ère vendange risque de créer la surprise, sachant que dans le secteur il y a quand même en haut Trotanoy, à côté Bourgneuf Vayron, La Cabanne  et des parcelles de Nénin.

Lalande de Pomerol est situé sur le plateau de Néac, non loin de La Fleur de Boüard. Pour l’instant, une seule suggestion m’a été donnée pour renommer la propriété de Pomerol : « Palais Gallien », à cause de l’adresse du siège du Groupe Fayat à bordeaux.

Et nous sommes cités dans le dernier livre écrit par Bettane et Desseauve sur les plus grands vins du monde (au nombre de 365 !), et donc toujours aussi heureux d’être avec Valandraud dans l’élite du vin mondial selon certains. Il ne manque plus que notre Domaine Calvet-Thunevin pour être pleinement satisfaits, et ensuite Bellevue de Tayac, et encore après Fayat Thunevin…. Et après…… (toujours savoir d’où l’on vient pour comprendre où l’on va…)

Daniel Decout

Je suis hypocondriaque et j’ai vraiment peur de la maladie, de la  mort, celle des autres et la mienne bien sûr.

 Hier j’ai eu la surprise d’avoir Fabrice Decout sur mon portable et j’ai compris de suite ce qu’il allait me dire. Son père, mon ami Daniel Decout était mort dans la nuit. Je n’ai pas beaucoup de courage, mais ce samedi Murielle et moi iront l’accompagner dans son dernier voyage, dans sa bonne ville de Saint Aulaye et dire à sa femme Béatrice,  à ses 2 enfants Fabrice et Frédéric ainsi qu’à toute leur famille qu’il était bien notre ami et qu’ils seront toujours dans notre famille.

 

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12 octobre 2006 4 12 /10 /octobre /2006 10:00

Premier résultat de la dégustation organisée par le Grand Jury Européen, sur le très polémique millésime 2003 à Bordeaux (voir site de Mark Squire).

 

 

 

Il va encore être remis en cause, chacun ayant envie de voir son vin préféré arriver dans les premiers. D’autres vins non classés auront encore leur bonne place contestée, enfin et surtout, la surprise pour les mauvaises places des « icônes ». Mais malgré tout cela, il faudra relativiser, les grandes marques ayant tout de même bien bâti leur réputation depuis de nombreuses années et ayant depuis longtemps fait la preuve de leur capacité à souvent bien évoluer dans le temps.

 

 

 

Quel dommage que Bertrand Leguern ne fasse pas des rapprochements entre les notes de l’époque, en premier, et quelques tableaux comparatifs style Grand Jury / Parker – Grand Jury / Jancis - Grand Jury/ RVF ou encore Grand Jury / Guide Hachette.

 

 

 

 

 Taux de cohésion : exprime l'harmonie des opinions entre les dégustateurs

 

TB = très bon

B = bon 

M  = moyen 

F  = faible 

TF = très faible

 1.       Pape Clément (M) 1 

 2.       Angélus (TB) 1

3.       Lafite-Rothschild (TB) 3

4.       Ausone (F) 4

5.       Latour (B) 5

6.       Haut-Condissas (M) 6

7.       La Mondotte (TB) 7

8.       Pavie Decesse (M) 8

9.       Lascombes (M) 9

10.   Le Bon Pasteur (B) 10

11.   Dassault (B) 11

12.   Balthus (TB) 12

13.   Montrose (M) 13

14.   Ducru-Beaucaillou (M) 14

15.   Valandraud (F) 14

16.   Pontet-Canet (M) 16

17.   Rol Valentin (B) 17

18.   Mouton Rothschild (TB) 18

19.   L¹Eglise-Clinet (B) 19

20.   Pichon - Longueville Baron (B) 20

21.   Cos d'Estournel (B) 21

22.   La Gomerie (B) 22

23.   Léoville Barton (TF) 23

24.   Branon (TB) 24

25.   Sociando-Mallet (M) 25

26.   Léoville Poyferré (TB) 26

27.   Cheval Blanc (TB) 27

28.   Carignan (cuvée Prima) (M) 28

29.   Les Grands Chênes (F) 28

30.   La Gaffelière (TB) 30

31.   Clos l'Eglise [Pomerol] (TF) 31

32.   Margaux (B) 32

33.   Péby - Faugères (TB) 33

34.   Petrus (M) 33

35.   La Croix du Prieuré (TB) 35

36.   Monbousquet (TB) 36

37.   Léoville las Cases (M) 37

38.   Tertre Roteboeuf (M) 37

39.   Rouget (B) 39

40.   Dauzac (B) 40

41.   Destieux (M) 41

42.   Gigault Cuvée Viva (M) 41

43.   Pichon Longueville Comtesse (M) 43

44.   du Tertre (B) 44

45.   Lynch  - Bages (M) 45

46.   Poujeaux (TB) 46

47.   Clos Saint Martin (M) 47

48.   Fombrauge (TB) 48

49.   Giscours (TB) 49

50.   Moulin Saint-Georges (B) 50

 

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11 octobre 2006 3 11 /10 /octobre /2006 13:25

Le blog.

Dans mon cas, c’est un outil de communication qui oblige à une certaine rigueur : il me faut raconter quelque chose d’un peu consistant de manière régulière.

En ce qui me concerne, mes 3 activités principales : propriétaire, négociant, consultant peuvent donner matière à histoires. Le seul problème c’est la langue de bois,  bien que je ne sois pas tonnelier mais il est vrai que j’aime la barrique neuve ;-)).

Malgré ma  grande gueule (pas de bois), il me faut respecter les usages, les règles non écrites de ces métiers.

Par exemple, je n’ai pas le droit de critiquer, même si j’en ai envie, ou cela devient une attaque passible des tribunaux (voir François Mauss avec certains Beaujolais).

J’ai le droit d’acheter, ( et encore pas toujours si je ne plais pas au producteur qui a une idée préconçue sur moi, mon négoce avec ses 30 employés ira se faire voir ailleurs), si je goûte un vin que je trouve mauvais, n’importe quel amateur peut l’écrire sur dégustateurs.com ou la passion du vin, mais moi à cause de mes métiers et des enjeux économiques, niet, nada, circulez il n’y a rien à voir.

Cela ne concerne pas que moi, mais toute notre profession, alors il ne faut pas s’étonner que l’on s’éloigne  régulièrement des attentes de nos clients. Là, je parle des vins qui reçoivent l’A.O.C. bien que mauvais, et qui encombrent encore les circuits commerciaux pour x raisons dont la plus certaine est un forme de lâcheté collective.

A contrario, je n’ai pas non plus le droit de dire (et là, c’est pire) lorsque un château ne respecte pas les usages, par exemple la pérennité des relations commerciales rompues avec un négociant, ou l’inverse d’ailleurs, et que je ne trouve pas ça très élégant.

De plus, comment expliquer que ce que je trouve normal, ne pas acheter un vin une année car mes clients  et mes finances ne suivent pas, comment donc expliquer que je ne supporte pas qu’un château-fournisseur, lui, décide de changer de distributeur ? Comment expliquer à nos clients les yoyos permanents de nos prix, déjà qu’ils ont du mal à comprendre nos étiquettes et les énormes différences de millésimes dues au climat ? (qui parle de terroir en oubliant régulièrement ce paramètre bordelais incompréhensible en Napa ?)

Bon, langue de bois et c’est dommage. Ce blog est un outil professionnel, donc je me régale à lire celui d’Hervé Bizeul qui de temps en temps rue dans les brancards de nos règlementations absurdes où même un spécialiste n’y retrouverait pas ses petits.

A part ça, hier un repas formidable chez nos amis de Dordogne avec en bonus des cèpes de la Double, une belle viande de notre bon boucher de Lussac, et des vins de Pomerol. En effet notre dernier achat nous oblige à demander à nos amis d’ouvrir en priorité des Pomerol pour parfaire nos gammes. Hier donc, pour 8 personnes : Gazin 1999, Evangile 1993, Beauregard 1998 et Fleur de Gay 1990 formidable bon vin, qui a été l’une de nos sources d’inspiration lors de nos débuts pour Valandraud.

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10 octobre 2006 2 10 /10 /octobre /2006 13:38

Hier donc, j’ai goûté l’évolution des  lots 2006 au Château La Dominique, où déjà, il y a plus de grand vin qu’en 2005 et 2004 et peut-être, de l’avis des responsables sur place, d’un niveau jamais atteint ici : puissance et douceur légendaire de ce cru très, voire même plus, typé que la plupart des grands Pomerol, à cause de son terroir et de son encépagement particulièrement riche en merlot (+ de 85 %), étonnant quand on sait que son voisin Cheval Blanc, lui, excelle avec ses cabernets francs …

Le soir, dégustation de plus de 20 échantillons de chez nous avec un lot globalement de bon niveau, style bon millésime, et déjà 3 lots au dessus de la mêlée :

1/ Pour la première fois les vieux merlots de Prieuré  Lescours

2/ Laroque, qui est notre parcelle achetée le plus cher,  qui est la plus difficile à comprendre et qui donne un grand vin une fois sur 3 … Parcelle capricieuse, de très grand terroir mais à l’équilibre instable.

3/ Notre côte nord de Bel Air qui fait du Valandraud depuis 2000.

 

 

Ensuite, dégustation des lots de Commanderie de Mazeyres avec un lot de très haut niveau, jamais vu sur la propriété et un très bon niveau là aussi jamais atteint à La Commanderie de Mazeyres.

Notre dernière dégustation a porté sur un lot de Pomerol et Lalande de Pomerol supervisé pour l’instant par mon négoce, et dont un lot était énorme jeudi dernier et qui avait perdu un peu de sa superbe hier lundi, ce qui nous a fait tous penser que ce millésime est compliqué et qu’il faut là être très très attentif durant les macérations et vinifications, sans doute encore plus que d’habitude. Cette année, le chai sera  aussi prépondérant que le vignoble dans la réussite des crus.

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9 octobre 2006 1 09 /10 /octobre /2006 10:13

Quelques amateurs trouvent du boisé  dans des vins qui n’en ont pas vu de près ou de loin.

Alors, j’ai 2 explications, sachant que si un amateur curieux trouve ça, il y a des raisons.

La première : certains raisins, à grande maturité, ont des pépins tellement grillés que lors de vinifications ils donnent au vin des notes noisettes, noix grillées, bois chauffé au vin. C’est  valable dans le Sud et même à Bordeaux. Ce côté empyromatique  empyreumatique fait penser aux barriques brûlées, chauffe forte à moyenne.

La deuxième, plus gênante, car il me semble  arrivée à des bouteilles de Présidial 2003, c’est le bouchon, qui hélas type souvent  le vin mais souvent dans des caractéristiques présentant des défauts. Boisé liégeux vert, boisé TCA humide, carton mouillé, sous bois terreux, boisé vieilles futailles, sachant que ce n’est que  très rarement que nous avons le bonheur d’avoir des bouchons de compétition avec des notes vanillées légères, cuir, ou même l’idéal… neutre !

 

 

 

Retour de Maury où Marie et Jean Roger Calvet finissent aujourd’hui de ramasser 2 parcelles (la vigne de Marylène Vauthier et une de mes vignes appelée « la vieille »)

L’altitude (250 m) de ces vignes, leur exposition ou leur âge peut expliquer la raison de les vendanger si tard, ça et la passion de nos amis pour les raisins parfaitement mûrs. Visite de notre installation à la Cave de Maury pour la vinification de nos entrées de gamme (Constance, etc..). Visite également à Christine et Jacques Montagné (Clos del Rey, Mas del Rey, Baby del Rey) et un repas typiquement catalan pour vérifier l’accord mets-vins. Un petit passage chez Geneviève et Jean au bistro-cave-restaurant Pichenouille, une visite à la famille Bizeul pour goûter à l’aveugle un Clos des Fées 2004 du niveau d’un 1er cru de Bordeaux, surtout visite des vignes et vignobles susceptibles d’être achetés pour compléter et finir notre gamme de terroirs.

Aujourd’hui, dégustation prévue de tous nos lots « secs », et ça commence à en faire pas mal. Résultats de tout ça demain.

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