Samedi soir à table en compagnie de Peter Sisseck (Pingus), d’Alain et de Murielle, dégustation d’un vin de Roberto Voerzio Brunate Barolo 2001 (noté 93 Parker, chouchou de Bettane-Desseauve et du Grand Jury Européen), bon vin, fin, pas assez concentré ou moderne à mon goût. Ensuite un Barbera d’Asti Bricco Fiore Riserva 2001, hélas bouchonné ; Lascombes 2003 (noté 92 RP, je préfère le 2001) et la Cuvée du Papet 1998 du Clos du Mont Olivet (noté 95) tout en douceur, équilibré et qui m’a bien plu avec quand même une réflexion : pour ceux qui pensent que Parker n’aime que les vins concentrés, qu’ils goûtent ce vin et ils seront surpris…
Dimanche midi chez les parents de Murielle et toujours avec Peter, un Lafont Fourcat 2003 tout en fruit, qui a fait dire à Peter qu’il n’ y a qu’à Bordeaux que l’on peut faire des vins avec cet équilibre gourmand et à ce prix. Pas de bois, juste des fruits mûrs et un équilibre qui est plutôt rare dans ce millésime.
Ensuite un Bel Air Ouÿ 1999 tout en douceur sans beaucoup de tannins et malgré ça le goût boisé de ses débuts a complètement disparu.
Toujours à table, samedi soir un Blanc de Valandraud n° 1 2005 qui est prêt à être étiqueté et maintenant offert à la vente à nos clients (2723 bouteilles en tout et pour tout) et Lafont Fourcat 2004 (100 % Muscadelle), le tout suivi de Pingus 2006 (1er échantillon malo finie et juste sulfité) carafé 20 minutes et qui s’avère pour moi le plus complet, le plus… tout de tous les Pingus : équilibre, pureté, concentration… le vin parfait…. J’aimerai voir ce que Peter pourrait faire à Bordeaux avec notre climat, nos cépages, nos terroirs. En tout cas, nous étions 5 professionnels à penser que ce 2006 allait faire plaisir à beaucoup de monde… enfin à ceux qui auront la chance d’y goûter.
Après nous avons goûté cette rareté, grâce au passage de notre ami bourguignon : Vosne Romanée 1er cru de la DRC cuvée Duvault-Blochet 2004, tout en dentelle…. Parfait exemple de ce qui fait aimer boire du vin de Bourgogne à table.
Egalement ce week end ...repas des Anciens
Comme prétexte, le livre à paraître sur les 50 ans du Groupe Fayat et nous avons eu l’idée de faire un repas à la maison avec une douzaine des tout premiers employés de Clément Fayat.
Etaient présents bien sûr Clément Fayat , Marcel Andraud (le père de Murielle) et une équipe de gens formidables de gaieté et de « jeunesse » : le plus jeune ayant 74 ans et le plus âgé 90 ans passés ! Bien que pour la plupart intimidés par la présence de Clément Fayat, vers 15 h après le repas, les vins et l’ambiance aidant, c’est tout juste s’ils n’allaient pas chanter ! En tout cas ils ont raconté leurs souvenirs de travail, les anecdotes de jeunesse quand le travail n’était pas considéré comme une maladie, les beaux salaires qu’ils avaient par rapport à leurs anciens patrons (du simple au triple). A cette époque, les ouvriers pouvaient faire beaucoup plus d’heures supplémentaires payés double le dimanche quand un chantier ne pouvait pas attendre. Ils gardaient bien sûr tous un souvenir idéalisé de leur jeunesse passée, mais leur enthousiasme bien réel montrait combien ils étaient fiers d’avoir assisté et aidé à la création de ce groupe aujourd’hui d’importance mondiale.
Sinon Murielle avait préparé toute seule, pour 16 personnes :
Moules marinière, rôti de bœuf dans le filet, purée onctueuse, salade d’endives (du jardin de Mr Andraud) et le toujours aussi bon gâteau basque de notre pâtissier libournais Lopez.
Pour les vins : un magnum de Jean Boillot 2004, Puligny Montrachet 1er cru Clos de la Mouchère, 2 bouteilles de Virginie de Valandraud 1999 (une gourmandise), 2 bouteilles de Château La Dominique 1998 ( c’est le moins que l’on puisse faire pour rappeler que Fayat c’est aussi de très grands vins, et le 98 est typique des grands La Dominique) truffé avec ce côté Pomerol, son quasi 100 % Merlot qui l’éloigne beaucoup de son grand voisin Cheval Blanc. Et pour finir, en clin d’œil à notre récent achat à Pomerol : Trotanoy 1989 (notre dernier magnum) l’un des grands vins préférés de beaucoup de nos amis. Et ce n’est pas Clément, Peter, Bruno, ni nous qui diront le contraire.