Beaucoup d’interrogations dans le monde du vin ces temps-ci, et entre autres pour remédier à la complexité perçue par les amateurs acheteurs de vin, plein de pistes et d’actions sont engagées, dont celle appelée « Vinplissime » qui serait destinée à 13 millions de consommateurs occasionnels (Français, je suppose, les autres étant sans doute différents)
Belles perspectives, et en tout cas c’est bien de le dire, et surtout de lire le tableau réalisé par TNS Sofres à la demande du groupe Casino.
Quelques critères pourraient interpeller les Bordelais : la notion de cépage d’un côté (18%), celles de médaille (4%) et de guide ( 2 %) font diablement réfléchir, surtout si l’on pense à l’argent dépensé en publicité dans le journaux pour visiblement un résultat aussi « léger ».
Je suis simplement surpris que parmi ces critères privilégiés de décision, il n’y ait pas en plus le bouche à oreille, le type de magasin (GD, détail ou vente à la propriété), la dégustation ( sur site ou précédent l’achat)
En tout cas si je me fie à ce tableau, je ne sais pas comment et par quel miracle mon entreprise arrive à vendre plus d’un million de bouteilles par an depuis quelques années.
La semaine dernière, dégustation de quelques 2005 et 2003 organisée pour Andrew Jefford et James Lawther. Présentation de presque tous nos vins, plus ceux dont je suis le gérant ou le consultant. Que dire de plus que ce tous les professionnels savent déjà : le millésime 2005 est énorme, riche , mûr, frais, long, et ce depuis les petits prix jusqu’aux grands vins. Alors pourquoi faudrait-il bouder son plaisir dès lors que 90 % des vins seront vendus en magasin à moins de 15 euro TTC consommateur ? Et 2003 où l’on peut voir que les terroirs argilo calcaires un peu froid ont donné des résultats tout à fait époustouflants : Haut Carles, Haut Mazeris à Fronsac par exemple sont les parfaits vins de Bordeaux en année chaude : mûrs, épicés, un peu chauds, un petit peu Sud mais en rien brûlés ou décadents. Ces 2 journalistes qui travaillent entre autres pour Decanter n’ont rien contre ce « modernisme » qui consiste à ne pas se foutre du client et à lui offrir des vins-plaisirs, tout simplement, que ce soit ici, en Angleterre, aux USA ou ailleurs. Et encore merci à Thanos, Murielle et Rémi, ainsi qu’à tous ceux qui ont contribué à faire des blancs qui me conviennent : vive le 50 % Sémillon, 50 % Sauvignon avec la « Greek Touch » de Thanos !