Lundi 28, petite journée et rendez-vous avec un journalistes qui écrit dans Decanter, pour parler garage, et ce de manière très sérieuse ( 4 heures). Croix de Labrie 2003 et 1999 plus Valandraud 1995 ont pu aider à la compréhension de ce vaste sujet déjà abordé par la Revue du Vin de France le mois dernier.
Toutes les notes sont sorties ou presque, bien que toujours optimiste sur la qualité du millésime 2006, j’espère que la campagne primeur va enfin démarrer et sinon, je déplore le manque d’engagement de beaucoup de mes amis journalistes qui, encore une fois, enfoncent les portes déjà ouvertes des grands marques plutôt que celles plus difficiles des découvertes ou valeurs sûres mais moins « commerciales », comme celles de Fronsac : Haut Carles est l’un des meilleurs vins faits à Bordeaux cette année, et pourtant les notes, quand il y en a, sont seulement bonnes. La Dominique, qui est l’une des réussites de Saint Emilion cette année a été « oubliée » par Parker, peu de dégustateurs ont vu le nouveau positionnement voulu par moi pour Clos Badon, Fleur Cardinale oublié par certains, etc… Pour les prix, c’est une autre histoire, l’euro très haut ne facilite pas les mises en marché.
112 vins ou plus ont déjà été mis en marché.
1/ Combien d’offres réussies à plus de 70 % ?
2/ Sur 38 affaires clôturées, combien réussies à plus de 70 % ?
3/ Pourquoi les courtiers et peut-être les négociants voudraient bien acheter les 2006 au prix des vins les moins chers disponibles sur la place ? Même si le 2006 est de qualité supérieure à 2004 ; 2002, voire 2003.
A croire que la qualité et la réussite d’un cru n’ont pour l’instant aucun intérêt pour les clients de nos clients (et c’est hélas peut être vrai).
Je lis régulièrement les sites français parlant de vin (je ne comprends pas très bien l’Anglais) et j’aimerai citer ici Luc Javaux : « j’aime les vins fins quand ils ne sont pas maigres. J’aime les vins puissants quand ils sont équilibrés, j’y trouve mon plaisir en fonction des circonstances et j’évite de tomber sans le piège de traiter les uns d’élégants et les autres de vulgaires, en laissant croire que j’ai le monopole du bon goût. » Bravo, simple à comprendre.
Et pourtant, il faut qu’Yves Zermatten rajoute « pourquoi une femme bandante serait forcément vulgaire ? La subtilité exclut-elle la sensualité ? » Ouf, sinon il reste toujours Croix de Labrie pour aider.
La campagne primeurs est commentée et les avis vont tous dans le même sens.. (devinez lequel !)