Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Jean Luc Thunevin

  • : Jean-Luc Thunevin
  • : Bienvenue sur le Blog de Jean-Luc Thunevin, propriétaire de Château Valandraud.
  • Contact

  • Jean Luc Thunevin

Recherche

Articles RÉCents

15 novembre 2005 2 15 /11 /novembre /2005 00:00

Pourquoi a-t-on peur du « loup  garage » ? (tel était le titre d’un article paru il y a déjà quelques années). J’ai eu envie de reparler de « garage » en lisant un article du Point du 3 novembre qui traitait de Google, né il y a 7 ans à peine dans un garage. Google à lui  seul vaut aujourd’hui plus que Ford et General Motors réunis, et bien sûr l’important est de chercher à savoir si il fait peur à cause de ses activités sur le « tout savoir » ou sur sa puissance financière. L’air de rien, c’est la même question que l’on peut se poser sur les vins de garage : est-ce leur méthodologie ou leur nouvelle puissance financière qui dérange ? Cela pourrait être un thème de recherche pour un étudiant devant réaliser une thèse originale.

De fait, je devrais employer l’imparfait, car, à mon avis, depuis 2001 l’effet « vins de garage » à Bordeaux en tout cas, ne fait plus peur ni même recette, si je puis dire et je vais expliquer ce qui justifie mes propos. Pour faire simple, les vins de garage ont bouleversé le système, ébranlé les certitudes et après des attaques en règle par les tenants des vins dit classiques, tout à changé dès que ces propriétaires ont plus ou moins utilisé les méthodes « garagistes ». Partant de là, rajeunissement du style classique entraînant l’élimination d’une partie  des atouts spécifiques « garage » (fruit, netteté, richesse, maturité) et en conséquence  élagage sérieux du petit monde garagiste, perte d’intérêt médiatique et surtout économique , ce qui est depuis 1855, il ne faut pas l’oublier, le seul critère compris à Bordeaux.

Mais ce qui est vrai aujourd’hui à Bordeaux n’empêche pas ce mouvement d’aller prospérer dans d’autres régions viticoles françaises, surtout Languedoc et Roussillon, et des pays comme l’Espagne, l’Australie, les USA, l’Argentine, le Chili, etc…

Malheureusement pour mon ego, les Bordeaux dits classiques auront du mal à reconnaître que les attaques des « vins de garage » les ont préparés à cette compétition  mondiale, et en tout cas moi, je suis sur que les grandes marques bordelaises sont aujourd’hui armées pour rester encore quelques temps des leaders stylistiques et économiques, et ce ne sera pas le moindre des paradoxes de cette petite fable.

Partager cet article
Repost0

commentaires

G
Bonjour,<br /> <br /> je suis étudiant en thèse en stratégie et je travaille sur l'industrie du vin.<br /> Je suis intéressé par votre histoire et les commentaires que vous avez "posté" sur votre blog.<br /> Avant tout j'aimerais avoir une définition précise de ce que vous entendez par vin de garage. Est-ce que c'est simplement "faire petit et bon"? "petit, moderne et bon"? "petit, moderne, écolo et bon"?<br /> Désolé pour le côté scolaire et naïf de ma question. <br /> Merci par avance pour votre réponse. Mon intervention relevant davantage de l'échange que du commentaire à proprement parler, n'hésitez pas à me répondre, si vous le souhaitez, directement sur mon adresse personnelle. <br /> <br /> Cordialement,<br /> <br /> Greg
Répondre