En lisant Terre de Vins et l’article écrit par Jean Marc Quarin, je me suis dit que vraiment, ce millésime 2009 n’a pas fini de faire parler de lui.
En effet, enfin, sans aucun doute, une maturité complète de la peau, de la pulpe, du pépin, et ceci sans avoir perdu le goût, le fruit et les arômes ! Comment est-ce possible ? Est-ce renouvelable ? Peut on essayer de réaliser dans d’autres millésimes un tel miracle ?
Plus étonnant encore : n’y a t-il pas des prémices de ce 2009 dans ce millésime 2005 reconnu et accepté, et surtout dans certains 2008 que Parker a pu prévoir contre le marché et beaucoup de ses collègues.
N’y a-t-il pas quelque chose d’étrange à imaginer que Michel Bettane et Robert Parker, avec Michel Rolland, ont été les rares professionnels à avoir diagnostiqué ce millésime 1982 et que le 2008 semble être tout aussi contesté par le reste de la profession ?
Le 2009 lui a déjà convaincu toute la profession … et comment ne pas être heureux (et ayant demandé l’autorisation) de ce qu’a écrit François Mauss, président du Grand Jury Européen :
« Hier soir, avec un couple d'amis et un jeune passionné de Bourgogne, dîner au Tan Dinh de Robert Vifian et sa famille.
Bien sûr, on parle vin, dégustateur, dégustation tant Robert Vifian est un puriste exigeant. Comment ce grand maigre sait-il tant de choses ? C'en est stupéfiant.
On ouvre à l'aveugle, on goûte et à un moment, Robert vient avec une petite fiole. Il nous sert de l'encre noire (pléonasme). On taste, on se regarde. Mon invitant, in petto affirme "rive droite 2009". Discrètement, il me sussure que son propre cru est encore mieux : le coquin ! Va savoir Charles !
Que vous dire ? Les malo même pas faites, on fait face à un monstre de tout : finesse, puissance, palette aromatique, densité, élégance, longueur et des tas de choses totalement inhabituelles.
Une sorte de concentré de ce qui peut se faire de mieux, des raisins mûrs comme c'est dieu pas permis, un glissé en bouche à damner l'ange le plus protestant, tendance swingliste de gauche, bref, un monument en puissance.
Ce qui est bien, c'est que vous allez être peu nombreux à me croire et donc, je vais pouvoir réserver tranquilos.
Valandraud 2009. Je ne sais pas comment il va évoluer d'ici les primeurs, mais si 2009 est de ce calibre, ça va chauffer dans les chaumières : va falloir consulter le Littré pour trouver les superlatifs. »