Voyage de promotion de 3 jours à Francfort en Allemagne avec mon distributeur pour participer au 15ème Wein Festival de Rheingau Gourmet.
Un repas de gala pour 82 personnes ayant payé 250 euros pour le repas, excellent, préparé par Hans-Stephan Steinhauer (2 étoiles Michelin, 19 chez Gault et Millau), avec les vins de Balthasar Ress qui a eu la gentillesse d’être mon interprète puisqu’il parle parfaitement le français (il est marié à une Française), et les vins de Jakob Jung.
Dégustation de Valandraud blanc N°1 2007, Valandraud rouge 1999 et 1998 et Virginie de Vaalndraud 2006. Les vins se goûtaient très bien et le modérateur, August F. Winkler, journaliste, avait le don d’orateur sachant captiver la salle en racontant mon histoire, les vins et capable de faire rire la salle grâce à son humour – traduit pour moi par Marcus et Mr Ress .
Le lendemain à 16h, dégustation payante organisée pour 40 personnes dans une propriété voisine, avec 10 millésimes de Valandraud, du 2001 eu 2009 encore en barrique et que Rémi Dalmasso avait fait envoyer une semaine avant. Bien sûr le 2001 et le 2003, mais surtout le 2005 furent appréciés. Surtout, il est évident que depuis le 2007 un nouveau style apparait : plus de finesse dans le grains de tannins, plus de fruits mûrs, l’arrivée de goût de cerise cœur de pigeon, jamais nos vins n’ont été aussi bons, et là je ne parle pas de mes vins mais de tout Bordeaux. La précision dans la date des vendanges, le tri de plus en plus parfait des raisins nous font réaliser des vins au goût de plus en plus proche du raisin à maturité. Et, contrairement aux certitudes des Cassandres, vieux débiles accrochés à leurs privilèges de connaisseurs des élégances bordelaises et du « avant, c’était mieux », non ce n’est pas vrai, aujourd’hui c’est bien mieux et comme en amour, bien moins que demain.
Egalement, chaque fois que je fais ce genre de dégustation, il me parait évident de faire remarquer à ces amateurs qui payent cher pour boire mes vins que ce n’est pas si cher que ça (surtout par rapport aux 10 vins les plus chers de Bordeaux) et qu’ils peuvent juger eux-mêmes des montagnes de conneries entendues dans Mondovino, lues dans les écrits de quelques journalistes français ou anglais écartelés par un anti-Parker, anti-américanisme, voire anti-Bettane, anti-Burtschy et autres anti-Quarin et écrivent « tous les vins se ressemblent » !!! « La mondialisation du goût du vin détruit nos cultures » !!
A leur place, je me ferai faire une révision de mon palais, de mon nez, de mes yeux et après un exorcisme avec Michel Rolland comme sorcier. La tache est sans doute impossible, tant il y a de politique dans ces commentaires qui paraissent novateurs, salutaires, et qui, en fait, sont tout simplement… faux.