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Jean Luc Thunevin

  • : Jean-Luc Thunevin
  • : Bienvenue sur le Blog de Jean-Luc Thunevin, propriétaire de Château Valandraud.
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28 novembre 2005 1 28 /11 /novembre /2005 18:00

Je viens de déguster les échantillons de Puy Arnaud Maurèze et Coucy 2005. Les vins sont vraiment étonnants, gras, riches, suaves, presque bons à boire de suite, ce millésime a vraiment de quoi plaire. A nos clients, cette année, de penser à aller vers ce genre de productions pas trop connues et pas trop chères.

 

 

Le Grand Jury Européen a remis sa copie pour sa dernière dégustation des Bordeaux 2002 et voici le palmarès des 20 premiers :

  1. Beau-Séjour Bécot
  2. Pavie Decesse
  3. La Mondotte
  4. Pape Clément

     

  5. Mouton Rothschild

     

  6. Ausone
  7. Haut-Condissas
  8. Latour
  9. La Gomerie
  10. Pavie
  11. Magrez Fombrauge
  12. Reignac
  13. Branas Grand Poujeaux
  14. Castello Luigi
  15. La Croix du Prieuré
  16. Cos D’Estournel
  17. Cheval Blanc
  18. Valandraud
  19. Bellevue Mondotte
  20. Léoville Las Cases

 

 

Beaucoup sont des vins réalisés par Michel Rolland, les fans de « Mondovino » doivent penser que ce n’est pas normal qu’un jury Européen mette en avant ce style de vin, vous savez : bons, mais tellement facile à reproduire partout.

Mais en tout cas, je ne suis pas assez bon : 18ème sur 160.

Sûrement plus utile pour moi le classement des 4 derniers millésimes 1998/2000/2001/2002 confondus dont je sors 7ème. Si le 99 avait été rajouté, je pense que pourrais être dans les 5 premiers.

A quoi sert ce type de classement ? Pour 80 % des clients , il n’y a que Parker qui compte, mais pour les propriétaires, cela porte à réfléchir, si, bien sûr, on accorde un intérêt à ce genre de dégustation. Pour le millésime 2001, j’étais très mal arrivé et j’ai goûté les 1ers du classement, que j’ai effectivement trouvé très bons… Alors, bien sûr il ne s’agit  toujours que d’une dégustation, mais une notoriété, une fiabilité, ça se travaille tous les jours : on peut  prendre l’exemple  de Haut-Condissas ou  de Reignac qui finissent à force par susciter la curiosité ou de  Perse et Magrez qui sont toujours là, ce qui prouve la force de leur détermination.

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17 novembre 2005 4 17 /11 /novembre /2005 10:35

J’ai eu le plaisir de goûter à l’aveugle le 14 novembre et le 16 novembre matin à Château Haut Bailly, une série de 35 vins Rive Gauche-Rive Droite, millésime 2002. Ces dégustations à  l’aveugle sont toujours une grande école de modestie.

 Depuis mes premières dégustations avec Jacques Luxey en 1988 à Paris  la méthodologie est à peu près la même et je retrouve le même côté professionnel. C’est toujours aussi angoissant de se trouver devant tant de verres sans savoir, mais dès la première gorgée, le doute s’estompe et sans être devin, on peut être certain que d’un côté il y aura les mauvais (ça c’est facile : vins maigres, des défauts, végétal, pas bon) et de l’autre les très bons, mais là, ça devient un peu plus coton :  celui-ci est moins gras mais comment exprimer, expliquer le manque de « classe », celui-là un peu végétal, mais comment dire, avec quand même un peu plus de classe…. Enfin j’y arrive avec mes goûts très perso. Pour le reste du lot, hélas : vins moyens, mais, en tout cas dans le contexte, sans vice ni vertu. Sans compter mes erreurs d’appréciation, surtout quand je note mal et que je ne reconnais pas mon propre vin !

 

 

Avant de débuter cette dégustation, François Mauss exprimait les réflexions des propriétaires des grands châteaux ( qui n’aiment toujours pas ces dégustations à l’aveugle) et je pensais « rien de nouveau, avec Luxey, c’était pareil » , pensée que j’ai fait partager à Mr Perrin.

Les grandes marques n’ont bien sûr  rien à gagner à arriver dernières, ni même en milieu de tableau, mais comme j’aime à le souligner à chaque fois : 

1/ si ce n’est pas le Grand Jury, ce sont nos clients qui goûtent et jugent nos vins

2/ mais nos clients n’achètent pas leurs vins à l’aveugle

3/ Ferrari gagne les courses, mais il se vend plus de Mercedes ou de Peugeot, donc il faut  bien séparer ces dégustations de la « vraie vie »

4/ Ce n’est bien sûr qu’une dégustation à l’instant T et les classements peuvent parfois évoluer, mais de toute façon c’est quand même pas une raison suffisante pour ne pas se remettre en question.

 

 

Les résultats sont donnés  et commentés après la dégustation, je me suis alors aperçu  que je goûtais presque comme Louis Havaux, que j’avais quelques goûts communs avec Perrin ou Mme Sanders, mais que je devais goûter bien différemment d’un producteur Italien qui aime avec une belle constance ce que je n’aime pas ( les vins secs, végétaux,  de goût ancien..).

 

 

Sinon, à l’aveugle, j’ai bien aimé tous les vins signés Magrez, mais j’ai aussi été surpris par la classe de Haut Condissas et de Reignac , découvert Branas Grand Poujeaux, placé tout en haut de ma liste Ausone et Beau-Séjour Bécot, et également bien noté Pavie Decesse,  La Gomerie, Chevalier, Smith Haut-Lafitte, Malartic Lagravière, La Mondotte et Kirwan.

Il faudra attendre les résultats officiels pour savoir si je suis du même avis que le Grand Jury, ce qui, au fond, n’intéresse que moi, pauvre petit négociant à qui il avait été reproché il y a quelques années d’avoir un avis sur les vins que j’achetais. En effet,  pour nous c’est souvent comme pour le consommateur, paye et tais-toi. La démocratie, c’est bon pour tout le monde, mais difficile à supporter dès que ça empiète sur les privilèges, etc…

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3 novembre 2005 4 03 /11 /novembre /2005 00:00

A propos de l’article de Panos Kakaviatos dans Wine International sur le millésime 2005 :

Celui ci  a posé des questions à des chefs de file « d’écoles » très différentes  aux réponses  du style : il faut vendanger tôt pour garder la fraîcheur et le fruit, l’élégance bordelaise est à ce prix … ou il faut vendanger tard, l’opulence, la grande maturité et la richesse sont les vrais signes de Bordeaux dans les grands millésimes. Et moi, pour une fois (sans doute un peu trop d’éducation jésuite) qui pense que cette année tout le monde aura raison…

Au fond, je crois  qu’il faut relire ce que Jean Marc Quarin a écrit récemment à propos du 1983, pour avoir une idée de ce qui se passera dans 10/20 ans … Mais qui s’en souviendra ?

 

 

Pour la petite histoire, j’ai bu à la maison avec des copains, un délicieux et gourmand Lynch Bages 1999 (moderne, plein, mûr, etc…) et un 1er cru classe 1855 de l’année 1988, qui hélas n’avait rien de « sexy ». La preuve, c’est que la bouteille, bien que correcte, n’a pas été finie. Vive les amateurs qui ne finissent pas une bouteille de grande renommée mais préfèrent boire un Lynch Bages, qui figure depuis longtemps dans les valeurs sûres de ma cave perso.

Lors de ce même repas, nous avons également goûté Yellow Trail 2004, un des gros succès commerciaux australien ( cépage Shiraz), bouteille offerte par un caviste parisien, et il avait raison : on a aussi bien en France, mais trop peu de clients dans le monde le savent.

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19 octobre 2005 3 19 /10 /octobre /2005 23:00

Quel dur métier que négociant en vins !

A midi, très bon repas au « Clos du Roy » : pour démarrer, un blanc, Silex de Daguenau 2002 : superbe ! En suivant,  Haut Brion 1989 comparé à Haut Brion 1990.

Nous étions une tablée de 6 et avant de commencer à goûter, j’étais persuadé que le 89 serait « hors concours ». Eh bien le 1990  nous a étonnés !! Bien sur, on est dans le très haut de gamme, et on en attend pas moins. Mais là vraiment,  ce fut un moment de pur bonheur, et chacun  avait envie de dire (en simplifiant) : le 90 pour tout de suite et le 89 pour tout à l’heure…

On peut remercier nos amis négociants qui avaient amené ces belles bouteilles car en fait ce n’est pas si courant que ça. Finalement Parker ne goûte pas si mal que ça : 100 points pour Haut Brion 89 contre 98 point pour le 90.

 

 

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5 juin 2005 7 05 /06 /juin /2005 23:00

Bonjour à tous !

 

Si certains d’entre vous s’inquiètent du silence de Jean-Luc la semaine dernière, c’est que je n’étais plus là pour mettre le blog à jour (pour ceux qui ne le savent pas encore, je m’occupe de la gestion et de la mise en ligne des articles sur le Blog de Jean-Luc).

 

En effet, François Mauss, président du Grand Jury Européen, a eu la gentillesse de m’inviter trois jours à Chamonix pour participer aux dégustations des Bordeaux 2001. Nous avons goûté et noté environ 165 vins de la Rive Gauche et de la Rive Droite de Bordeaux. Exercice difficile pour un néophyte comme moi ! De plus, j’ai pu découvrir un échantillon de vins de Savoie, du Valais et du Val d’Aoste, le tout accompagné par la superbe cuisine de Pierre Carrier du Hameau Albert 1er.

 

De ce séjour, je retiens l’ambiance très professionnelle et en même temps très chaleureuse du Grand Jury Européen, qui m’a permis de faire mes premiers pas en dégustation et d’apprendre beaucoup. Encore merci au président et à tous les membres du GJE.

 

Ludovic Decoster

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22 mai 2005 7 22 /05 /mai /2005 23:00

En effectuant ma "revue de presse" quotidienne sur Internet, j'ai eu ce matin la surprise de découvrir sur la page d'accueil de la Passion du Vin que mon Calvet Thunevin "Hugo" 2002 avait été sélectionné comme bouteille de la semaine. Cela me fait vraiment très plaisir.

Je vous laisse vous rendre sur le site de la Passion du Vin pour découvrir cet article.

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19 mai 2005 4 19 /05 /mai /2005 23:00

Hier, toute l'équipe de Fleur Cardinale s'est réunie pour une dégustation de travail, conduite par le propriétaire Dominique Decoster.

Nous avons donc goûter les quatre millésimes produits par le nouveau propriétaire (2001 à 2004). Les vins se sont très bien montrés.Comme l'an passé, nous avons fait un bilan du dernier millésime (tout le vin est vendu, ce qui est assez rare aujourd'hui) et nous nous sommes posés plein de questions car les vendanges 2005 arrivent dans quatre mois !

A table, le repas était amical et nous avons bu deux bouteilles de Fleur Cardinale 2001. Délicieux ! Nous avons également eu droit à un vin à l'aveugle : tout le monde était d'accord qu'il s'agissait d'un grand vin. Pour moi, je pensais à un 1990, style Cheval Blanc. Il s'agissait en fait d'un Pavie 1988, un vrai régal.

Ce repas et ces deux vins me permettent de conclure que Bordeaux et ses différences (Pavie 1988 est un vin plutôt traditionnel, alors que Fleur Cardinale se veut moderne) ne doivent pas donner lieu à des querelles de clochers mais sont une vrai chance pour toute la région.

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16 mai 2005 1 16 /05 /mai /2005 23:00

Comme tous les week-ends, j'ai fait le tour des vignes et des chais, accompagné de mon chien Max.

Voir, sentir, ressentir, ce sont des choses qui ne s'apprennent pas dans les livres.

C'est toujours aussi bluffant de se balader dans le Saint-Emilionais. Le matin au levé du soleil, j'apprécie le résultat de l'influence écologique : lapins, lièvres, oiseaux, insectes, herbes sauvages... Je me rappelle qu'il y a une quinzaine d'années, ces vignes étaient un désert animal et végétal. Ceux qui regrettent le temps passé ont une mémoire bien sélective.

 

A Libourne, pour la première fois, les sommeliers ont organisé une grande dégustation : Vinoplurielle. Durant tout le week-end de la Pentecôte, de nombreux producteurs de la France entière faisaient goûter aux passants les produits de leur terroir. La sélection des vins était extrêmement qualitative, dès vins d'Alsace à l'Irouleguy en passant bien évidemment par nos différentes appellations bordelaises.

Dans le contexte actuel, une telle initiative est à saluer. Espérons qu'elle se reproduise et se multiplie.

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10 mai 2005 2 10 /05 /mai /2005 23:00

Hier après-midi, le maître de chais du Château Canon Premier Grand Cru Classé B de Saint-Émilion,  m'invita à venir goûter le 1er et 2ème vin du Château, du millésime 1998 à 2004 (j'ai profité d'une dégustation organisée pour un VIP de passage).

A Canon, j'ai préféré le 2004, loin devant les 1998 et 2002. Le travail réalisé ici par John Kolassa commence à payer. J'espère que les journalistes et les clients sauront reconnaître le travail accompli cette année.

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