Diner et dégustation à l’invitation du propriétaire de Chateau Faugères, Silvio Denz, pour 14 de ses amis dont Franz Wermuth, Peter Sisseck, moi, etc…
Vieux, très vieux vins pour fêter ensemble l’inauguration du tout nouveau chai et ce millésime 2009, si prometteur.
Repas fait par le traiteur qui est également en charge des repas à La Dominique :
Amuse-bouches et huîtres (Papillon et N°4)
Champagne Dom Pérignon 1998
Champagne Dom Perignon 1996
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Carpaccio « Loup de mer », caviar d’Aquitaine
Château Haut-Brion blanc 2000
Meursault « Goutte d’Or » (Morin) 1886
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Tapas espanoles avec jamon de Pata Negra « Blazquez Admiracion », pimentos padron, petit foie gras
Rioja, Castello Ygay 1934
Rioja, Castello Ygay 1925
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Petit cassoulet avec son oeuf poché et des truffes noires du Périgord
Château Ausone 1920
Château Ausone 1947
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Filet de bœuf « Robespierre », pommes allumettes, petits légumes aux truffes noires
Château Haut-Brion 1920
Pétrus (très vieux, âge inconnu)
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Assortiment de fromages (brebis et autres)
Château Cos d’Estournel 1955
Château Cos d’Estournel 1928
Château Cos d’Estournel 1868
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Des vins plus jeunes mais tout aussi rares
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Petits desserts (dont crème brûlée)
Château d’Yquem 1928
Château Coutet, Barsac 1924
Petrus n’était pas très vieux, puisque 1979, mais ayant été dirigé par le menu sur un vin très très vieux, notre cerveau n’a pas pu déceler le piège, si ce n’est d’être émerveillés par la jeunesse de ce Pétrus, et aucun de nous n’a pu retrouver ce millésime vieux de 1979 ! Moi, j’avais dit 1929 ou 1948, n’ayant goûté ni l’un ni l’autre et me demandant par quel miracle ce vin était resté si jeune.
Bon, c’est une mauvaise blague, qui n’était pas intentionnelle, n’est ce pas Franz ?
Haut Brion blanc : bon, mais éteint par le Meursault : noisette brûlée, noix, xérès sec mais gras.
Ygay 1925 bof, 1934 volatile
Ausone 1920 : vieux, usé
Ausone 1947 : boisé, champignons, un peu vieux et devient bon avec l’œuf aux truffes
Haut Brion 1920 oxydé
Cos 1955 bizarre, joli vin mais bouchonné ?
Pétrus 79 d’une jeunesse incroyable. J’ai dit 48, mais pensé 84… incité à l’erreur par la proposition du menu
Cos 1928 vieux, maigre
Cos 1868 vieux, sec
Coutet 1924 acidulé et légèreté, très bon
Yquem 1928 hyper bon
Dans la série de vins jeunes mais tout aussi rares, il y a eu 2 séries à l’aveugle :
1ère série : Harlan, Pingus, Valandraud 1995. J’ai trouvé l’origine des 3 vins et leur style, j’ai même reconnu Valandraud que j’ai trouvé fort bon (ouf !). Mais je me suis trompé et ai rajeuni le millésime de 10 ans.
Sans doute la dégustation de ces très vieux vins rend encore plus jeune les jeunes vins goûtés après, je referai ce genre d’exercice à la maison…
2ème série : Cheval Blanc, Eglise Clinet, Léoville Las Cases 1995. J’ai aimé Cheval Blanc, tout en élégance. Après et en même temps, un Pavie 2000 que j’ai reconnu et qui était tout simplement grandiose même si pas typique bordelais, mais est-ce un problème ?
Pour finir, (re-ouf !) Nardo Montepeloso 2007 (très doux, pur raisin, gras, fin) j’ai en stock des 2000 et même Eneo fait par Fabio Chiapelotto, invite lui aussi. Ce vin tout à fait bon et original, a clôturé cette belle dégustation de vins rares.

Il manquait l’ami François Audouze pour nous éclairer de son expérience des vins hors d’âge. En tout cas, ces vins étaient tous issus d’une bonne cave, mais pour moi, hormis le plaisir évident d’être invité à goûter ces antiquités, rares sont les vins vieux capables de rivaliser avec ces Petrus 1950, 1955, Ausone 1949, 1959, voire 1849, ces Cheval Blanc 1947 de mises différentes, et surtout cet extraordinaire magnum de Mouton Rothschild 1945 bu lors d’un repas organisé par Monsieur Hardy Rodenstock, qui nous avait laissé « sur le cul » tant ce vin était bon (bu à l’aveugle – ces dégustations de grands vins restent dans ma mémoire comme exceptionnelles)