Ce mot de Michel Bettane, « Biocon », est un peu comme celui qu’il avait aussi inventé « garagiste », capable de faire parler, écrire, etc… Un mot capable de soulever autant de questions, d’interventions et d’avis, c’est un peu comme Nossiter, globalement pas d’accord avec lui, mais utile.
J’ai pour habitude de me justifier (mon côté catholique sans doute), alors je tiens à préciser que je donnais surtout un avis sur Nossiter - que je connais un peu pour avoir eu le plaisir de participer à son film « Mondovino » où j’avais eu la chance de ne pas être trop caricaturé.
Je n’ai, pour ceux qui connaissent mon côté hypocondriaque, que de l’intérêt pour les bons bios qui essayent de faire de bons vins à partir de raisins ayant reçus moins de produits « chimiques » que la plupart du reste de la production dite « normale ». J’ai été suffisamment influencé par Maryse Barre à l’époque où elle était responsable de¨Pavie Macquin, et j’ai même fait l’essai chez moi 2 ans d’affilée de faire des vins en utilisant le savoir-faire biodynamique de Cyril Chancelier ou d’un consultant du Roussillon. J’ai encore en stock des vins faits pour moi en biodynamie ( Jacques Blanc, cuvée l’Apogée). Ces vins sont bons, délicieux à boire et j’ai regretté de ne pouvoir poursuivre l’élaboration de ces vins.
Si Didier Michaud a pris pour lui ce mot de « biocon », je crois qu’il n’a pas bien lu Michel Bettane, il en a le droit, mais je n’ai apparemment pas lu la même chose que mon collègue. Ce terme « bio – con » , me semble-t-il s’adresse à ceux qui, soit jouent de la flûte ou qui font de mauvais vins car un peu trop sectaires . Il ne s’agit pas de ceux qui, maîtrisant la technique, réalisent des vins que je bois avec beaucoup de plaisir comme, par exemple ceux d’Anne Leflaive ou ceux de Pontet Canet. Comme celui de « garagiste », le mot « biocon » ne s’adresse qu’à ceux qui sont concernés.
Ce dimanche, j’ai reçu un journaliste qui aime vraiment les vins à l’ancienne, un peu poivron rouge, pas trop noir, et c’est bien qu’il y ait des gens qui pensent autrement, même si moi je préfère effectivement le contraire.