Le 16 janvier dernier, départ de Saint Emilion pour aller voir une bodega dans le Priorat en Espagne.
Nous partions à 4, Guy, Marie, Murielle et moi, et nous avions prévu de dormir à Vingrau chez Claudine et Hervé Bizeul.
Dégustation des 2005 et des 2004, discussion et repas durant lequel pas mal de vins ont été dégustés à l’aveugle. Pratique possible quand on dort sur place.
Donc, à l’aveugle, un grand Châteauneuf du Pape bien noté par la critique et aimé des clients a souffert de la comparaison aux vins de la maison, Petite Sibérie et Clos des Fées. Il faudrait beaucoup de dégustations comme celles-là pour prouver que le Roussillon peut jouer dans la même ligue que ces autres grands vins déjà reconnus.
Le matin suivant, départ de cette belle région à la lueur d’un superbe lever de soleil sur la Méditerranée et le Canigou enneigé.
Rendez-vous avec Pierre Gilbert pour aller visiter une propriété qu’il distribue et qu’il m’avait fait goûter à Saint Emilion il y a quelques mois.
Nous allons donc rencontrer les propriétaires du Mas de l’Abundancia à la frontière du Priorat ( 100 m !). Propriétaires charmants, lieu superbe, des collines avec des vignes en terrasse et en bas la rivière qui coule… Une vraie petite carte postale, un petit paradis. Dégustation des vins après la visite du chai, modeste, ce qui est rare dans le coin. Jesus et Martha sont formidables d’énergie positive et les vins sont aussi bons que ceux que Pierre m’avait fait goûter.
Ils présenteront leurs vins à Saint Emilion pendant l’Union des Grands Crus, 1ère semaine d’Avril.
Le soir, repas avec eux, on leur devait bien cette attention, à 15 h, la superbe paella avait été préparée par Jesus. On a bu le vin d’un des responsables du renouveau du Priorat, Clos Mogador 2003 de Mr Barbier, un vin star à moins de 45 euro sur table ! Une deuxième bouteille, d’une coopérative locale à moins de 10 euros, était elle correcte, sans plus.
Le lendemain, visite d’une des plus belles région viticole : le Priorat, avec un guide formidable qui nous fait découvrir ses vignes, Alvaro Palacios.
Tous les vins dégustés étaient superbes, chacun dans sa catégorie, offrait une qualité digne des plus grandes appellations. Avec au final, un Ermita 2005 cultissime. La jeunesse et la fougue de nos amis, la qualité des vins et des paysages ne m’ont pas empêché d’être admiratif devant ce chai ambitieux créé par Alvaro pour mettre ses vins en scène. Le statut de 1er cru n’était pourtant pas évident pour cette propriété, le chemin parcouru en moins de 10 ans est simplement prodigieux. Repas à 15 h dans l’un des 4 bons restaurants de la petite ville toute proche, et là encore, cuisine moderne, parfaite… pour nous faire regretter au retour de ne pas être restés 2 ou 3 jours de plus … En plus, le temps était printanier !