Y a-t-il un rapport, y a-t-il une cause qui fasse que ce critique, dans sa dernière dégustation à l’aveugle des vins du millésime 2005, puisse tant remettre en cause toutes ses dégustations précédentes , trouvant mauvais presque tous les vins de la rive droite et préférant nettement ceux de la rive gauche ?
Etait-il seulement capable de se poser les questions qui viennent à l’esprit quand les résultats d’une dégustation sont si différents tout d’un coup ?
Bien entendu sur 50 vins, 25 rive gauche bien meilleurs que 25 rive droite, cela ne peut pas être du hasard : le stockage ? les bouchons ? la température de service ou les décanteurs ?
Alors ? Alors ?
Si c’est bien la vérité, c’est qu’il s’est trompé toutes ces années. Sa compétence pourra être mise en jeu …. Impossible. Alors c’est que les vins de la rive droite sont issus de technologie différente, de terroirs moins aptes, voire que la réussite du 2005 est moins bonne en rive droite qu’en rive gauche ? Peut- être aussi la posture choisie volontairement ou pas, de prendre une position radicalement opposée à celle de Parker qui a, lui, encensé le 2005. Alors, Quarin, bien meilleur critique que Parker ?
Mais, c’était une dégustation avec un public, lui aussi d’accord ces jours là sur la suprématie des rives gauche et de la misère des rives droite. Dégustation à l’aveugle, public du même avis, ceci est irréfutable. Quarin 100, Parker 50 !
Ceci ne peut pas me satisfaire, j’aime les critiques qui ont en partie fait ce que Valandraud est devenu ; ne pas mordre la main vous nourrit.
Alors ? Et bien, cette dégustation n’était pas une vraie dégustation à l’aveugle, pas aussi sérieusement organisée que ce que fait par exemple, le Grand Jury Européen de François Mauss. « Comment ? Pourquoi contester ? Cher ami, je vous affirme que c’était à l’aveugle, il y a des témoins ! »
L’organisateur et Jean Marc Quarin ont juste oublié de faire goûter ces vins ensemble, le même jour, mélangeant les rive droite et les rive gauche. En effet, c’était jour «fleur » pour la rive gauche et jour « feuille » pour la rive droite. Cela me fait comparer cela à ces dégustations très bien, trop bien, organisées en Angleterre par les marchands anglais et quelques critiques de poids comme Jancis ou Neal. Là aussi, on ne mélange pas les appellations, comme si l’on voulait avoir un avis différent de Parker ou pour dire aussi que ceci est meilleur que cela. Dans ces dégustations à l’aveugle on ne mélange pas les torchons et les serviettes, les 1ers crus sont notés entre eux, pas de risque que Ducru, Pape Clément ou Angélus aient une meilleure note que les 1ers.
Voilà un grand commentaire pour, moi aussi , donner mon avis sur un dégustateur et une dégustation.
La vraie dégustation à l’aveugle, c’est d’avoir les mêmes conditions de pression atmosphérique, le même taux d’humidité, de temps clair ou perturbé pour tous les vins, et si une dégustation avait trop remis en cause mes avis précédents, j’aurai essayé de comprendre, de re-goûter ces quelques vins que j’ai si bien aimé, noté, précédemment, pour voir s’il n’y avait pas une raison à cela.
A moins que cela soit simplement fait pour avoir un avis différent de celui de M. Parker, ce que je peux comprendre.