C'est bien connu, les paysans ne sont jamais contents et les vignerons n'échappent pas à cette règle.
Actuellement, il fait chaud. Trop chaud... On aimerait avoir un peu plus d'eau (mais pas trop quand même à cause de la fin de la fleur). Tout ce soleil fait souffrir les vignes.
J'ai remarqué un peu de coulure sur certaines parcelles de Saint-Émilion, alors qu'il n'a pas plu durant la fleur et qu'il y a eu du vent. Des conditions normalement idéales...
La vigne a donc souffert, et à chaque fois qu'elle souffre elle indique quelque chose. Il faut maintenant trouver quoi : vignes en fin de vie, choc thermique... Pour comprendre sa vigne, le vigneron doit sans arrêt se balader entre les rangs et observer son évolution. C'est comme l'éducation d'un enfant, il faut être constamment vigilant.
De toute façon, le vigneron a toujours tendance à sous estimer la quantité de raisin que sa vigne va produire.
Enfin, pour ceux qui s'inquiétaient de me voir produire du Bordeaux à Maury, il se pourrait que la grande qualité de ces vins du Sud me donne envie de faire l'inverse : du Maury à Bordeaux !